Clovis et ses successeurs essayèrent d'assimiler la culture gallo-romaine à celle des Francs. Ainsi, les Rois et les Reines mérovingiens (481-751) portaient les cheveux longs libres, signe germanique de la royauté, et la tunique pourpre comme les Empereurs romains. La noblesse portait les cheveux longs à proportion de son rang et de sa naissance.Le peuple était plus ou moins rasé. L'homme serf l'était tout à fait. Un moine adoptait la tonsure lors de son ordination. Dans une telle société où la coiffure marquait le rang social, il est facile de comprendre que la calvitie était vécue comme une infamie. Les jeunes filles allaient tête nue alors que les femmes portaient un voile couvrant le cou, les oreilles et une partie de la chevelure, en accord avec les usages francs et ceux de l'Église (« Toute femme qui prie sans avoir la tête voilée déshonore sa tête » Saint Paul, Première Épître aux Corinthiens, XI, 5). Les cheveux étaient divisés en deux tresses cordées avec des rubans qui tombaient de chaque côté du visage atteignant parfois les genoux tellement ils étaient longs.
Les enluminures et la statuaires constituent des sources intéressantes pour se représenter la variété et l'évolution des coiffures féminines. Au XIIe siècle on retrouve, selon la mode byzantine, les longues tresses (tresses à trois brins, rouleaux de cheveux entourés d'un ruban, tresses à 2 brins plus un ruban)... des exemples sont visibles sur les statues du portail royal de la Cathédrale de Chartres, d'Angers, le portail sud de la Cathédrale du Mans, et la célèbre statue dite Notre-Dame de Corbeil au Louvres, reprise par Violet Leduc dans ses illustrations du costume médiéval.Les femmes portent aussi des voiles longs, des cerclets en métal, des assemblages de ces différents éléments. Au XIIIe siècle la mode devient plus austère, il est rare, à part les jeunes femmes, de voir des femmes aux cheveux libres dans les enluminures... elles portent plutôt des voiles ronds ou semi-circulaires (gisant d'Aliénor D'Aquitaine), fixés sur une barbette, une guimpe pour les femmes plus âgées (on peut inférer l'âge des personnages sur les scènes illustrant des bibles).
Un élément typique de la coiffure du XIIIe siècle est le touret, sorte de cylindre qui entoure la tête Parfois le dessus est fermé, c'est le mortier. Le touret est généralement porté sur un voile, qu'il permet de maintenir... les reines portent une couronne qui remplit cet office (Blanche de Castille). Les personnages féminins du portail nord de la Cathédrale de Chartres constituent un bon témoignage de ces différentes coiffures.Les femmes du peuple ou au travail portent des coiffes de travail faites d'un voile/linge diversement replié sur les cheveux. Dans la bible de Maciojewski une coiffure de travail particulière revient à plusieurs reprises, la coiffe est maintenue par plusieurs tours d'un galon clair évoquant des pratiques antérieures, la reine Bathilde (Mérovingienne) disposait dans les vêtements avec lesquels elle fut enterrée (Trésor des Saints de Chelles) de plusieurs mètres d'un galon destiné à maintenir son voile. Il existe des discussions sur le fait que les femmes aux cheveux libres seraient des prostituées... mais deux scènes présentant des courtisanes au XIIIe siècle dans la bible de Maciojewski et sur les vitraux de la cathédrale de Chartres vont à l'encontre de cette opinion.
Les femmes représentées ont différentes coiffures, et il y a dans les deux cas une femme portant un touret. Plus tard en effet la coiffure, ou la couleur du vêtement, sont des signes distinctifs de cette condition.Au XIVe siècle,il y a différentes coiffures féminines extravagantes : * cheveux relevés sur les tempes en deux chignons dits « truffeaux » qui sont surmontés par le balzo (ou balso est un bourrelet de brocart ou de velours). * cheveux nattés en deux tresses enveloppées sur les oreilles dans une résille dites « crépines ». Le balzo est répandu à la fin du XIVe siècle, il est fixé, avec les cheveux peignés en arrière, fixés par des fils d’or ou des rubans sur une légère armature ou une résille. Au XVème on observe aussi une grande variété de coiffures dont le hennin (le fameux "chapeau de fée" en forme de cône), le hennin à cornes, le hennin tronqué, la gonelle qui est un dérivé du chaperon, avec un long prolongement : le lirlipon.
Vers 1467, les robes se bordèrent de fourrures. Le costume féminin au Moyen Âge présentait certaines caractéristiques générales : le haut du corps était gainé tandis que le bas était allongé par la traîne, la silhouette cambrée au niveau des reins, large sur les hanches, ajusté sur le buste. Au 13ème siècle, la mode du ventre arrondis était obtenue grâce à de petits sacs rembourrés. Les coutures cintrées affinaient la taille. Petit à petit, les détails se multiplièrent : décolleté, coiffure, coudières et découpures... L'agrandissement du décolleté était une nouveauté.Les femmes portaient une chemise ainsi que le blanchet en guise de sous-vêtements. La chemise était décolletée et comportait des manches. Elle était réalisée dans une toile fine ou en soie. Le blanchet, lui, était un costume long, qui pouvait servir de robe de chambre. Il était parfois doublé et fourré, parfois en toile.
La cotte fut remplacée par le corset. Il était constitué de manches courtes qui laissaient passer la chemise. Il était ouvert par une fente lacée. Habituellement, il était porté sous la robe mais pouvait aussi la remplacer.Le surcot ouvert était un costume du Moyen Âge dont l'usage durera pendant près de deux siècles. Le corsage était fendu et largement échancré des hanches aux emmanchures, il laissait apercevoir la cotte, tandis que le devant formait une espèce de gilet recouvert d'hermine le plus souvent tout comme l'était la bordure des emmanchures.Le décolleté, d'abord largement arrondi, devint triangulaire au cours du 15ème siècle. A la fin du 15ème siècle, le col carré plat devint à la mode sous l'influence de l'Italie. Le décolleté triangulaire pouvait atteindre la taille sur le devant et être bordé d'un tissu souvent noir, nommé tassel dont la présence permit de diminuer la profondeur du col et de le transformer en carré. Le touret de col dit aussi gorgias ou gorgerette était un tissu de gaze qui en recouvrait les bords.
Les deux sexes portaient la longue houppelande, boutonnée sur le devant avec de grandes manches serrées au niveau du poignet ou, au contraire, évasées.Le terme de robe était moins employé que celui d'habit de femmes. On utilisait également celui de cotardie. Il s'agit d'un costume long avec le col pour seule ouverture, dont on relevait le bas pour marcher. Il pouvait être maintenu grâce à une agrafe nommée "troussoir".Le banolier était une ceinture large qui était placée sous les seins.Dés le 14ème siècle, une ceinture nommée demi-ceint, était utilisée par les femmes. Elle était constituée par une chaîne en argent sur laquelle il était possible de suspendre divers objets d'usage courant-Une mode venue d'Allemagne consistait à décorer le bas des robes, les extrémités des cornettes, de déchiquetures en lambeaux feuillus nommés "à la façon d'Allemagne". Cette nouveauté arriva en France vers 1430.
Une autre mode allemande vint en France et également à Venise dés le début du 15ème siècle : des manches fermées en forme de sac ballonné remplaçaient les manches largement ouvertes.En Angleterre, ces deux modes furent utilisées dans les vêtements de luxeLes enluminures et la statuaires constituent des sources intéressantes pour se représenter la variété et l'évolution des coiffures féminines.Au XIIe siècle on retrouve, selon la mode byzantine, les longues tresses (tresses à trois brins, rouleaux de cheveux entourés d'un ruban, tresses à 2 brins plus un ruban)... des exemples sont visibles sur les statues du portail royal de la Cathédrale de Chartres, d'Angers, le portail sud de la Cathédrale du Mans, et la célèbre statue dite Notre-Dame de Corbeil au Louvres, reprise par Violet Leduc dans ses illustrations du costume médiéval. Les femmes portent aussi des voiles longs, des cerclets en métal, des assemblages de ces différents éléments.
Au XIIIe siècle la mode devient plus austère, il est rare à part les jeunes femmes de voir des femmes aux cheveux libres dans les enluminures... elles portent plutôt des voiles ronds ou semi-circulaires (gisant d'Aliénor D'Aquitaine), fixés sur une barbette, une guimpe pour les femmes plus âgées (on peut inférer l'âge des personnages sur les scènes illustrant des bibles). Un élément typique de la coiffure du XIIIe siècle est le touret, sorte de cylindre qui entoure la tête (comme on le voit sur l'illustration issu du Codex Manesse ci-dessus... cette coiffure est encore en vigueur au XIVème). Parfois le dessus est fermé, c'est le mortier. Le touret est généralement porté sur un voile, qu'il permet de maintenir... les reines portent elles une couronne qui rempli cet office (Blanche de Castille). Les personnages féminins du portail nord de la Cathédrale de Chartres constituent un bon témoignage de ces différentes coiffures. Les femmes du peuple, ou au travail portent des coiffes de travail fait d'un voile/linge diversement replié sur les cheveux. Dans la bible de Maciojewski une coiffure de travail particulière revient à plusieurs reprises, la coiffe est maintenue par plusieurs tours d'un galon (?) clair évoquant des pratiques antérieures, la reine Bathilde (Mérovingienne) disposait dans les vêtements avec lesquels elle fut enterrée (Trésor des Saints de Chelles) de plusieurs mètres d'un galon destiné à maintenir son voile.
Il existe des discussions sur le fait que les femmes aux cheveux libres seraient des prostituées... mais deux scènes présentant des courtisanes au XIIIe siècle dans la bible de Maciojewski et sur les vitraux de la cathédrale de Chartres vont à l'encontre de cette opinion. Les femmes représentées ont différentes coiffures, et il y a dans les deux cas une femme portant un touret. Plus tard en effet la coiffure, ou la couleur du vêtement, sont des signes distinctifs de cette condition.
Au XIVe siècle Il y a différentes coiffures féminines extravagantes :
* cheveux relevés sur les tempes en deux chignons dits « truffeaux » qui sont surmontés par le balzo (ou balso est un bourrelet de brocart ou de velours).
* cheveux nattés en deux tresses enveloppées sur les oreilles dans une résille dites « crépines ».
Le balzo est répandu à la fin du XIVe siècle, il est fixé, avec les cheveux peignés en arrière, fixés par des fils d’or ou des rubans sur une légère armature ou une résille. Voir le tableau de Parmigianino, La schiava turca (L’esclave turque).Au XVème on observe aussi une grande variété de coiffures dont le hennin (le fameux "chapeau de fée" en forme de cône), le hennin à cornes, le hennin tronqué, la gonelle qui est un dérivé du chaperon, avec un long prolongement : le tirlipon.