lancelot
Messages : 46 Eperons d'or : 139 Courage et fidélité : 2 Date d'inscription : 20/01/2011 Age : 58 Localisation : ,Belgique
| Sujet: Le bouclier 14.07.13 23:03 | |
| C'est la plus basique et ancienne arme de défense utilisée par les guerriers. Instinctivement, les hommes utilisèrent des planches de bois pour se protéger des premières armes offensives (hâches,...). Ensuite, les attaches furent ajoutées, ce qui permettaient de mieux tenir le bouclier et d'avoir une main libre pour tenir la hâche. Une sangle était parfois utilisée pour porter le bouclier sur le dos lors des déplacements et probablement pour libérer la seconde main lors du maniement d'armes lourdes. Les premiers boucliers étaient ronds et ne protégeaient qu'une partie du corps. Ceci était efficace pour les combats au corps a corps mais l'était moins contre les armes de jets qui pouvaient atteindre les parties non protégées. Les Romains le comprirent et leurs boucliers à bords droits leur permettaient de former des "tortues" pour avancer tout en étant à l'abri des tirs de projectiles. Les boucliers gaulois étaient en osier et peaux renforcés de métal dont l'attache saillante s'appelait l'Umbo. Cette attache était parfois si saillante qu'elle fut quelquefois confondue avec un casque. | Bouclier rond carolingien avec l'Umbo en son centre. | Durant le haut Moyen Age, les Francs et les Vikings utilisèrent plutôt des boucliers ronds. Ils étaient souvent recouverts de cuir pour améliorer la rigidité. Le bouclier du Moyen Age est connu sous le nom d'Ecu qui vient du romain Scutum et désignait un bouclier long. Ce sont les Normands qui répandirent l'utilisation du bouclier long à partir du XIe siècle. Il était toujours arrondi sur le dessus mais allongé afin de protéger la jambe. Il possédait toujours l'Umbo, avait une bordure métallique et mesurait environ 1m30 de haut. | Bouclier normand du XIe siècle | L'amélioration des armures et l'utilisation du cheval dans les combats amenèrent à utiliser des boucliers plus petits. L'Umbo ne fut plus utilisé et le dessus arrondi disparu également (peut-être pour améliorer le champ de vision) et cette forme en V du bouclier est le plus souvent utilisée pour représenter les blasons. En effet, à partir du XIIIe siècle, l'écu porte régulièrement les armoiries de son propriétaire ce qui permet de l'identifier. Au XIVe siècle, une nouvelle forme de bouclier apparut : le bouclier de tournoi. Il était plutôt petit et possédait une encoche sur le dessus pour supporter la lance. Ce siècle vit également l'apparition du Pavois, grand bouclier ovale ou quadrangulaire utilisé par les fantassins et les arbalétriers. Il se plantait dans le sol et permettait de protéger les arbalétriers spécialement exposés pendant le rechargement de leurs armes. | Arbalétrier se protégeant derrièrre son pavois. |
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lancelot
Messages : 46 Eperons d'or : 139 Courage et fidélité : 2 Date d'inscription : 20/01/2011 Age : 58 Localisation : ,Belgique
| Sujet: Re: Le bouclier 27.07.13 0:09 | |
| Le pavois (du latin pavensis, objet de Pavie1) est un grand bouclier de forme ovale ou quadrangulaire, porté par les fantassins et plus particulièrement les arbalétriers, au Moyen Âge. Origine et évolution Son usage est principalement attesté chez les Francs dès le Ve siècle : il est utilisé par Clovis en 482 et en 5082. Quelques élévations plus précoces sont mentionnées (le césar Julien en 360, élévations légendaires de Mérovée ou Pharamond) mais ces exemples sont isolés et ils empruntent des traditions non pas celtes ou gauloises, mais romaines (élévation des imperators sur le scutum) ou germaniques. L'élévation sur le pavois confère alors au roi une fonction sociale. Le pavois d'Abraracourcix, personnage de la bande dessinée Astérix, est donc un anachronisme. On voit se développer cette arme défensive au XIIIe siècle. À cette époque, l'arbalète avait une bonne portée de tir, mais était très longue à bander ; une minute au moins était nécessaire à un arbalétrier habile pour mettre la corde dans l'encoche et décocher le carreau. Pendant ce temps, il restait exposé aux traits de l'ennemi. Un grand pavois qui pouvait couvrir le corps tout entier s'avérait donc nécessaire. Il ne faut pas confondre le pavois avec l'écu. L'écu était terminé en bas par une pointe, ce que nécessitait le combat à cheval. Le pavois, plus grand, en bois léger, parfois recouvert de cuir ou de lames de fer, couvrait tout le corps. Il mesurait habituellement un mètre de haut et quelquefois plus, sur une largeur de quarante à soixante centimètres. Il est profondément nervé suivant son axe longitudinal, afin de présenter plus de résistance aux chocs et de laisser un espace libre pour passer le bras au besoin, ou pour le fixer au moyen d'un pieu. | |
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