melusine Admin
Messages : 99 Eperons d'or : 272 Courage et fidélité : 1 Date d'inscription : 11/01/2011 Age : 66 Localisation : ,Belgique
| Sujet: Les bestiaires(2) 06.07.13 13:54 | |
| Les animaux sont classés au Moyen Âge en cinq catégories : quadrupèdes (incluant des animaux fantastiques comme la licorne, le manticore, le pard (en)), oiseaux (dont le caladre,le phénix ou le griffon), poissons (baleines, dauphins, évêque de mer, sirènes), serpents (incluant les dragons), « vers » (insectes, petits rongeurs, mollusques). Les animaux domestiques comprennent les animaux de la ferme ou ceux des ménageries mais incluent aussi les animaux vivant autour de la domus, la « maison » (pie, corbeau, renard, belette, souris, rat). De manière générale, le Moyen Âge européen correspond à une dépréciation de la plupart des animaux sous l'influence des autorités chrétiennes, à travers l'interdiction des cultes et des rituels païens liés à ces derniers. Les rituels et traditions païens célébraient les saisons, la nature, la position des astres et les animaux, et furent peu à peu remplacés par des fêtes chrétiennes célébrant les saints dont les animaux sont les attributs, les compagnons, ou les esclaves. La foi chrétienne médiévale, elle même imprégnée des récits de Saint Augustin, prônait la supériorité de l'homme sur les animaux considérés selon lui comme des êtres inférieurs et imparfaits. Dans la Bible, Dieu a en effet créé l'homme « afin qu'il règne sur tous les animaux ». Il existe toutefois un autre courant, plus discret parmi les théologiens, qui consistait à mettre les animaux en relation avec Dieu et le Christ, et à voir dans les habitudes de ces derniers des manifestations divines, comme la résurrection et le repentir. De plus, la culture chrétienne peut donner une valeur à un animal alors que la culture populaire, imprégnée de mythes païens et de folklorique, donnner une valeur opposée à ce même animal : les bestiaires qui sont des traités moralisés sur les propriétés des animaux, montrent cette ambivalence. L'Église influe sur la hiérarchie des animaux, l'ours roi des animaux au haut Moyen Âge (animal des traditions orales païennes) étant remplacé par le lion (animal des traditions écrites chrétiennes) au XIIIe siècle. L'Église tient notamment les animaux pour responsables de leurs actes, ce qui explique les procès d'animaux jugés selon une échelle de valeur inspirée des sept péchés capitaux.
Animaux réels
Cerf Dans les bestiaires, le cerf est un animal christique, ennemi des serpents qui eux sont associés au péché et donc au diable. Le pouvoir du guérisseur et protecteur du cerf contre les serpents est déjà mentionné par Pline l'Ancien. Un peu plus tard, le Physiologos décrit le cerf chassant les serpents en utilisant de l'eau pour les faire sortir de leur trous avant de les piétiner. Cette purification du mal par l'eau est associée à la façon dont « Notre Seigneur extermina le grand diable serpent par l’eau céleste ». Isidore de Séville affirme lui que le cerf peut chasser les serpents de leur trou en soufflant puis se guérir lui-même en les mangeant. On retrouve le cerf dans la mythologie celtique, sous les traits de Cernunnos, dieu cerf des Gaulois, qui pour retrouver ses bois après l'hiver doit tuer son ennemi juré, le serpent, avant de vider l'eau d'une source. Le mélange du venin et de l'eau pure permet alors la repousse de ses bois, lui rendant ainsi son essence divine. LionTout comme le lion est le premier à entrer dans l'Arche de Noé, il est également le premier animal décrit dans le Physiologos et dans les bestiaires, car c'est le « Roi des animaux ». Dans le Physiologos, le lion est dit particulièrement vigilant, ne fermant même pas les yeux pour dormir, ce qui suggère que seul son corps est réellement endormi, son esprit restant en veille. Comme l'affirmait déjà Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle, le Physiologos explique que le lion épargne ceux qui sont prosternés à terre. C'est le troisième trait caractéristique du lion qui semble le plus remarquable : les petits mis bas par la lionne seraient mort-nés et après trois jours dans les limbes, le lion les ramènerait à la vie (selon les versions : en les léchant, en rugissant ou en leur soufflant dessus). Ce dernier trait associe le lion à la Résurrection du Christ. Dans les bestiaires, on trouve d'autres caractéristiques, comme le fait que si le lion s'aperçoit qu'il est poursuivi par des chasseurs il sait effacer ses traces avec sa queue, tout comme le Christ sut échapper à la poursuite du Diable. Ours
Les auteurs des bestiaires mentionnent que l'ourse met bas des oursons ébauchés, informes, et quasiment mort-nés, par simple volonté de pouvoir copuler le plus souvent possible puisque le mâle refuse de saillir la femelle tant qu'elle est pleine. Cependant, l'ourse lèche ensuite longuement ses petits pour les ranimer et leur donner forme. Cet acte est mis en relation avec le repentir, la résurrection divine et le baptême15,16. Pélican
Le pélican était une représentation du Christ : en effet, on croyait que cet oiseau s'ouvrait le ventre pour faire revivre ses petits par son sang.
Renard
Dans le Bestiaire de Pierre de Beauvais, le renard est associé au diable tentateur. | |
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amyvette
Messages : 49 Eperons d'or : 121 Courage et fidélité : 1 Date d'inscription : 11/02/2011 Age : 88 Localisation : ,Belgique
| Sujet: Re: Les bestiaires(2) 06.07.13 14:16 | |
| Bonjour j'ai vu quelque part qu'il y avait aussi des bestiaires sur les animaux exotiques.Je cherche et je reviens. A+ | |
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melusine Admin
Messages : 99 Eperons d'or : 272 Courage et fidélité : 1 Date d'inscription : 11/01/2011 Age : 66 Localisation : ,Belgique
| Sujet: Re: Les bestiaires(2) 06.07.13 14:18 | |
| C'est juste. Si tu t'en occupes , c'est parfait. Merci pour ton aide. | |
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| Sujet: Re: Les bestiaires(2) | |
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