L' almanach de la mandragore
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| | Les animaux au Moyen Âge | |
| | Auteur | Message |
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melusine Admin
Messages : 99 Eperons d'or : 272 Courage et fidélité : 1 Date d'inscription : 11/01/2011 Age : 66 Localisation : ,Belgique
| Sujet: Les animaux au Moyen Âge 11.06.13 21:07 | |
| L’animal sauvage
Depuis le XIe siècle, de grands défrichements obligent la faune sauvage à s’adapter.L’homme catégorise et hiérarchise les animaux. Il porte sur eux un regard influencé par le discours religieux : d’une part, celles proches du divin (oiseaux, cervidés...), d’autre part, les bêtes maléfiques (serpent, voire loup). Il distingue aussi les animaux “nuisibles” qui sont dangereux ou gênants (renards, rats, puces...) des animaux “nobles” qui peuvent lui servir pour la chasse. Pour ces derniers, il créé différents espaces propres à ses intérêts. C’est le cas des garennes, réserves de gibier à l’usage de la noblesse.
L’animal outil
Les animaux qui peuvent être domestiqués aident l’homme dans de multiples domaines. Dans la maison, les chats et les chiens servent de protection contre les animaux nuisibles ou les voleurs.En agriculture, les boeufs et les ânes sont utilisés comme moyen de transport ou de traction. Pour la guerre, armés et cuirassés, les chiens peuvent être envoyés en éclaireurs pour attaquer l’ennemi tandis que des chats “boute-feu” peuvent être lancés dans le camp adverse sous forme de torche vivante ! Les chevaux sont habitués à ne pas réagir au bruit du combat et sont également dressés pour attaquer.
L’animal produit
Les matières animales servent essentiellement pour l’alimentation. L’homme médiéval est avide de viandes et de laitages mais, pour des raisons religieuses, se nourrit aussi de poissons et de crustacés. Un autre produit animal, le miel, est d’une grande importance puisque c’est le principal ingrédient qui permette de sucrer les plats. Ensuite, cuirs, peaux, laine, fourrures et os autorisent la production de vêtements, de chaussures, mais aussi de manuscrits (parchemin, velin - ou peau de veau -), de dés à jouer, de flûtes... En médecine ou en magie, toute matière animale peut servir. La poudre de limace brûlée au four entre dans les recettes de collyre !
L’animal d’agrément
Dans les milieux nobles, les animaux sauvages sont élevés en semi-liberté dans des réserves, tels les cerfs, sangliers et lièvres. Ils servent de proie lors des chasses à courre. Leur seule présence constitue un régal pour les yeux, une vision de paradis. Pour cette même raison, les princes entretiennent des ménageries avec des singes, des lions, des léopards, des dromadaires. Ils possèdent aussi des volières de passereaux et d’oiseaux rares (paons, perroquets, autruches), sans oublier leurs faucons familiers. Des “chiens de chambre” et des écureuils sont offerts aux femmes et aux enfants. La population des villes et villages, quant à elle, apprécie les animaux savants, singes, ours, promenés dans les rues.
L’animal, miroir de l’homme
Présenter des animaux savants montre une reconnaissance de l’intelligence animale. S’inspirer des vertus des “bêtes” pour créer un ordre de chevalerie, pour baptiser ses enfants ou, inversement, nommer les animaux et leur prêter des traits humains est alors habituel. L’homme médiéval est conscient que l’animal peut lui ressembler,avoir une âme. Cet aspect, déjà soulevé par Aristote, repris par saint François d’Assise ou Barthélémy l’Anglais, explique l’existence des procès d’animaux à partir du XIIIe siècle, où les bêtes sont vêtues et jugées comme des hommes. De même, on n’hésite pas à enterrer son animal dans le jardin voire au cimetière, et à prier pour les animaux morts. | |
| | | melusine Admin
Messages : 99 Eperons d'or : 272 Courage et fidélité : 1 Date d'inscription : 11/01/2011 Age : 66 Localisation : ,Belgique
| Sujet: Re: Les animaux au Moyen Âge 18.07.13 16:36 | |
| Si vous cliquez sur les documents,vous êtes redirigés vers le site de la BnF et vous pourrez lire la légende. Les animaux sont partout présents dans la vie quotidienne du Moyen Âge : animaux sauvages, plus ou moins redoutables comme l’ours, le loup, le sanglier, le cerf ; poissons, de rivière ou d’élevage, qui constituent un aliment de choix ; volailles et animaux de la ferme ; compagnons du guerrier, du paysan, du chasseur ou de la dame comme le cheval, l’âne, le chien, la genette puis, après les Croisades, le chat. La cohabitation entre hommes et animaux pose parfois des problèmes, et l’on connaît de nombreux exemples de procès intentés à des bêtes pour pillage, vol ou meurtre. Les défrichements, qui ne cessent de réduire la part de la forêt à partir du XIe siècle, s’accompagnent de l’essor de l’élevage. En 1394, on a ainsi abattu plus de 30 000 bœufs, 30 000 porcs, près de 20 000 veaux et 100 000 moutons à Paris. Les moutons sont un élément essentiel de la société médiévale : on utilise leur viande, leur laine (le textile fera la fortune des villes de Flandre et d’Italie), leurs excréments pour servir d’engrais, mais aussi leur peau, dont on fait du cuir et surtout du parchemin, indispensable à la fabrication des livres jusqu’à la diffusion du papier, au cours du XIVe siècle. Le Moyen Âge a connu des traités consacrés à l’élevage des animaux domestiques, comme le Ruralium commodorum opus de Pierre de Crescent (début du XIVe siècle) ou le traité De l’état, science et pratique de l’art de bergerie, de Jean de Brie (vers 1379), ainsi que quelques livres de cuisine, comme le Viandier, longtemps attribué à Taillevent, le cuisinier de Charles VI. Il faudra toutefois attendre 1375 pour voir les premières représentations réalistes de la Nature, dans les œuvres de Guillaume de Machaut enluminées par le "Maître de la Bible de Jean de Sy". Les livres de chasseMême si elle sert à fournir la table des nobles, au Moyen Âge , la chasse est avant tout un sport chevaleresque, et l’occasion pour l’homme de se mesurer à l’intelligence et à la ruse des animaux les plus nobles (le cerf, le loup, le renard) ou au moins à la force de ceux qui manquent de subtilité comme l’ours ou le sanglier. C’est aussi une célébration du monde animal, où le gibier suscite l’admiration et le respect du chasseur pour son intelligence et sa ruse, et le chien son affection pour sa fidélité. On comprend donc que, dès le XIIe siècle, soient apparus les premiers ouvrages qui, tout en se voulant une description pratique des techniques de chasse, la célèbrent aussi comme un des aspects majeurs de la vie chevaleresque. Le De arte venandi cum avibus, écrit et illustré en partie par l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250), est à la fois une synthèse des traités de chasse antérieurs, et l’œuvre d’un excellent observateur de la nature. Entre 1354 et 1377, Henri de Ferrières rédige un manuel de chasse, le Livre du Roi Modus et de la Reine Ratio qui, dans la veine du temps, traite sur le mode allégorique d’une technique de vénerie qui combine méthode ( Modus) et sagesse ( Ratio). Un clerc normand, Gace de la Buigne, compose entre 1359 et 1377 un long poème de plus de 12 000 vers, le Roman des deduis, qui est lui aussi un traité technique et allégorique sur la chasse. A la même époque, le livre de chasse de Gaston Phébus, lui aussi dédié au duc de Bourgogne Philippe le Hardi, en 1387-1388, décrit les techniques de la vénerie, s’attache aux questions liées à l’entretien des équipages et surtout des meutes, et analyse avec précision les mœurs des animaux sauvages | |
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