guenievre
Messages : 24 Eperons d'or : 50 Courage et fidélité : 1 Date d'inscription : 07/06/2013
| Sujet: Condition des femmes 01.08.13 14:24 | |
| Au cours du Moyen Âge, longue période qui s’étend du Ve au XVe siècle, la condition des femmes s’avère meilleure qu’on ne l’a cru longtemps. Mais ce sont des hommes qui parlent d’elles ! Ainsi la paysanne doit être capable de tenir sa maison, la bourgeoise ou l’aristocrate de diriger les domestiques. Néanmoins, certaines femmes de la haute société, notamment les moniales, sont loin d’être ignorantes. De toute façon, c’est la mère qui se charge de l’éducation religieuse.
Moeurs et éducation d’après le traité de morale de Geoffroy de La Tour Landry (XVe s.)
Arbre de consanguinité (XIIe s.) L’Eglise acquiert une compétence de plus en plus grande en matière de mariage qu’elle soumet à de multiples interdictions ; il est notamment interdit d’épouser un parent même éloigné. Quant aux relations sexuelles, elles sont limitées à certaines périodes.
Mariage religieux (XIIIe s.) Reçu par le prêtre, le dextrarum junctio est le consentement verbal des deux conjoints qui unissent symboliquement leur main droite.
Mariage noble (XVe s.) Les difficultés de la vie conjugale (mais les couples heureux n’ont pas d’histoire) tiennent à la violence du mari et à la vie sexuelle des époux. La grossesse suscite chez la femme tout à la fois bonheur et crainte en raison des risques. Mais la maternité lui donne toute son importance. L’existence féminine se situe ainsi avant tout dans le cadre familial. | |
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tancrède
Messages : 22 Eperons d'or : 41 Courage et fidélité : 1 Date d'inscription : 09/06/2013
| Sujet: Re: Condition des femmes 01.08.13 14:50 | |
| Les femmes interviennent différemment selon la classe sociale. Outre la tenue de leur maison, les paysannes participent à de nombreux travaux agricoles comme la fenaison en juin ou la vendange en septembre. Dans l’artisanat et le petit commerce, certaines femmes jouent également un rôle actif. Les aristocrates, elles, s’occupent plutôt de domaines parfois vastes et dispersés, en particulier lorsque leurs époux sont absents. En Catalogne, au XIe siècle, les comtesses Ermessende et Almodis participent activement à la politique durant la vie ou après la mort de leur époux. Par ailleurs, les fiefs sont devenus héréditaires et peuvent appartenir à des femmes, comme Aliénor d’Aquitaine. Les guerres, à la fin du Moyen Âge, obligent fréquemment les dames de la haute société à suppléer leurs maris. Toutefois, à la différence d’autres pays occidentaux, les femmes ne peuvent accéder en France à la tête de l’Etat. Un couple de paysans aux champs Le filage de la laineLa culture n’est pas étrangère au monde féminin. Les moniales doivent être capables de lire les textes scripturaires tandis que des jeunes filles de bonne famille sont envoyées au monastère pour s’instruire avant de contracter mariage. Certaines aristocrates protègent même les écrivains et les artistes. Au début du XVe siècle, Christine de Pizan est ainsi la première femme qui ait vécu de sa plume. Comme les moniales suivent généralement la règle bénédictine, les Dominicains et les Franciscains, au début du XIIIe siècle, créent un second ordre destiné aux femmes. A mi-chemin entre le monastère et le monde se situent enfin les chanoinesses séculières, les recluses, et les soeurs chargées des malades dans les hospices, les béguines. A la fin du Moyen Âge, des personnalités se manifestent affirmant être choisies comme interprètes de Dieu auprès des hommes ou souhaitant, par l’approfondissement de leur foi, s’unir à Lui. Bien que le sacerdoce leur soit interdit, les femmes tiennent une place importante dans la vie de l’Eglise. Christine de Pisan
Un hôpital, l’Hôtel-Dieu de Paris (XVe s.)
Confrérie pieuse de laïcs (XIIe s.)
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