cet impôt apparaît en France en 1439 sous le règne de Charles VII.
Au Moyen âge, le roi se contentait du revenu de ses domaines héréditaires pour entretenir sa cour. Comme les seigneurs, il pouvait aussi prélever des péages et des taxes sur les banalités (fours, moulins etc…). Mais lorsque le roi devait partir à la guerre il convoquait les états généraux et leur demandait le droit de lever une aide exceptionnelle pour la « taille des lances » autrement dit l’achat et l’entretien des armes de guerre. Mais les états généraux se lassent de se réunir tous les ans pour renouveler l’autorisation. Le 2 Novembre 1439, ils accordent au roi la permission de renouveler la taille d’année en année. Le roi publie alors une ordonnance pour prélever annuellement la taille dans le pays. Cette mesure va donner à Charles VII, le moyen d’entretenir une armée régulière.
Le montant global de la taille est fixé par le conseil du roi et réparti entre les provinces puis par paroisses où la cote est faite par les asséeurs dans le rôle de taille. Les asséeurs étaient des habitants élus dans le cadre de chaque paroisse, chargés de la répartition de la taille que les collecteurs recouvraient ensuite.
Tous les non combattants sont astreints à la taille en échange d’une exemption du service militaire. Le clergé en est quant à lui dispensé car il lui est interdit de verser le sang pour des motifs religieux.
Les combattants professionnels c'est-à-dire les nobles en sont aussi dispensés.
A la fin de l’Ancien Régime, la taille devient le symbole de l’injustice fiscale, on plaindra les paysans
« taillables et corvéables à merci »