L' almanach de la mandragore
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 La gabelle

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isabeau

isabeau


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MessageSujet: La gabelle   La gabelle Icon_minitime27.07.13 23:12

De tous les impôts de l'Ancien Régime, la gabelle (impôt sur le sel) a été le plus honni. Mise au point par Philippe VI (ordonnances de 1341 et de 1343), elle ne cessa d'être perfectionnée jusqu'à la Révolution, qui l'abolit.

Le sel, denrée indispensable, était produit en un nombre limité d'endroits : le Cotentin, Brouage, les côtes charentaises, le littoral languedocien, l'Est (mines). Cette diversité dans l'approvisionnement, jointe aux difficultés des transports et aux différentes coutumes et franchises de provinces incorporées au royaume à des époques et à des conditions variables, eut pour résultat de partager la France en six circonscriptions où le prix de la livre de sel (488 g) allait, vers 1780, d'un denier à treize sols (156 deniers).

C'est ainsi que, dans les provinces frontalières du Nord et du Sud-Ouest ainsi qu'en Bretagne, la gabelle n'existait pas. Très faible dans le Cotentin, elle y était en fait un prélèvement de 25  p. 100 sur les producteurs, les 75  p. 100 restants faisant l'objet d'un commerce libre (régime du « quart-bouillon »). Il y avait aussi les pays rédimés (une partie du centre et du centre-ouest du royaume), où l'impôt était léger, de même que dans les « pays de salines » (Franche-Comté, Lorraine et Alsace). En revanche, dans les régions de « petite gabelle » (sud de la France), l'impôt était beaucoup plus lourd. C'est cependant dans le Bassin parisien qu'il était le plus pesant. Outre un prix excessif, il fallait supporter le temps passé à aller acheter le sel dans des « greniers à sel » souvent lointains et mal gérés, et acheter au moins, sous peine d'amende, une quantité minimale (sauf pour les pauvres).
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cocochanel




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MessageSujet: Contrebande   La gabelle Icon_minitime27.07.13 23:16

La gabelle figure parmi les taxes les plus impopulaires et a engendré une contrebande spécifique, celle des « faux-sauniers ». Un des faux-sauniers les plus connus par le nombre de ses arrestations (ainsi que les autres membres de sa famille) est Jean Chouan.
Le faux-saunier était un contrebandier qui allait acheter, par exemple en Bretagne, sur l'autre rive de la Vilaine, du sel qu'il revendait dans le Maine, après l'avoir fait passer en fraude sans payer la gabelle. Il encourait la condamnation aux galères s'il travaillait sans armes, la peine de mort s'il avait des armes. Entre 1730 et 1743, 585 faux sauniers furent déportés en Nouvelle-France pour aider au peuplement de la colonie.

De même, au fil de la Loire, la grande route du sel depuis les marais de l'Atlantique jusqu'au cœur de la France amène une contrebande effrénée sur terre comme sur eau.

Les chemins de la contrebande pouvaient mener à la misère, la prison, voire les galères. Faux-saunier, à l'imitation d'une population en quête de sa survie, Jean Chouan est le représentant d'un combat contre un régime fiscal inique. À l'époque, le trafic de sel faisait l'objet d'une intense contrebande aux frontières intérieures. On estimait qu'il y avait près de la moitié de la population riveraine des marches de Bretagne qui vivait plus ou moins de ce faux-saunage, soit comme transporteur, soit comme receleur, soit comme revendeur.
Soulèvements populaires

Elle est également à l'origine de soulèvements populaires. Le plus important d'entre eux est probablement celui de 1542 à 1548, à la suite de la tentative d'unification par François Ier des régimes de la gabelle : le Bordelais, l'Angoumois et la Saintonge se révoltent. Des notables et le gouverneur général de Guyenne sont massacrés. Le connétable Anne de Montmorency rétablit l'ordre dans le sang, mais Henri II doit fléchir et laisser les provinces revenir à leur statut antérieur. Elles seront ensuite qualifiées de « rédimées ».

En 1639, la tentative de suppression du « quart-bouillon » provoqua la révolte des Nus-Pieds en Normandie.

Instaurée en 1661 en Catalogne Nord par Louis XIV, la gabelle est à l'origine de la révolte des Angelets (1667-1675).

En 1675, pendant la révolte des Bonnets Rouges survenue en Bretagne et déclenchée par des mesures fiscales sur le papier timbré, le tabac et la vaisselle d'étain, la simple évocation de la gabelle peut mettre le feu aux poudres comme fin juillet 1675 au cours du pardon de Saint-Urlo.
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