L' almanach de la mandragore
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 La chanson de Roland

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cocochanel




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MessageSujet: La chanson de Roland   La chanson de Roland Icon_minitime15.07.13 22:28

La Chanson de Roland est un poème épique et une chanson de geste de la fin du XIe siècle attribué sans certitude à Turold (la dernière ligne du manuscrit dit : Ci falt la geste que Turoldus declinet). Neuf manuscrits du texte nous sont parvenus, dont un (manuscrit d'Oxford du début du XIIe siècle, le plus ancien et le plus complet) est en anglo-normand. Ce dernier, redécouvert par l'abbé de La Rue en 1834, est considéré par les historiens comme étant l'original. C'est donc lui que l'on désigne quand on parle sans autre précision de la Chanson de Roland. L'auteur de cette chanson de geste est aujourd'hui encore inconnu.La Chanson de Roland comporte environ 4 000 vers (dans sa version la plus ancienne ; elle en compte 9 000 pour un manuscrit de la fin du XIIIe siècle) en ancien français répartis en laisses assonancées, transmises et diffusées en chant par les troubadours et jongleurs. Elle relate, trois siècles après, le combat fatal du chevalier Roland (ou Hroudland), marquis des marches de Bretagne et de ses fidèles preux contre une armée Vasconne à la bataille de Roncevaux en représailles au pillage de Pampelune. C'est un exemple classique de chanson de geste (du latin gesta « action aventureuse ») par le glissement de l'Histoire à la légende, et par la célébration épique des vertus de la chevalerie, de l'honneur féodal et de la foi.


Selon les Annales carolingiennes (ou Vita Caroli, « Vies de Charlemagne ») du chroniqueur Eginhard, après une campagne en Espagne, l'arrière-garde de Charlemagne, menée par le gouverneur de la marche de Bretagne, Roland, doit faire face à une attaque surprise des Vascons dans un col des Pyrénées (ce n'est que dans les manuscrits postérieurs qu'apparaîtra le col de Roncevaux) le 15 août 778. Les Francs sont massacrés jusqu'au dernier.La plupart des historiens s'accordent maintenant pour dire qu'à la bataille de Roncevaux, les chevaliers carolingiens ont, en fait, affronté la milicebasque (ou les Gascons selon Robert Lafont) et non l'arméesarrasine.En pleine époque de reconquête de l'Europe et de conquêtes en Orient, il est fort possible que le texte de la Chanson de Roland ait été écrit pour donner un fondement historique aux croisades, et transformer une guerre territoriale en guerre sainte.Joseph Bédier (1864-1934) a émis l’hypothèse que les principaux passages de la Chanson de Roland auraient été composés sur les routes du Saint-Jacques-de-Compostelle passant par le col de Roncevaux par les troubadours qui récitaient des fragments aux lieux de halte. Elle est en effet mentionnée dans le codex Calixtinus ou Liber Sancti Jacobi (Livre de saint Jacques) (le IVe livre, Historia Karoli Magni et Rotholandi). Des analogies existent en outre avec La Chanson de Roncevaux, qui est un des composants du Poema del mio Cid, le poème du Cid, et qui recueillerait un tradition orale influencée par la poésie arabe de al-Andalus, les muwachahat.En Catalogne, où son nom apparaît beaucoup dans la toponymie, Roland (Rotllà, Rutlan) est un puissant géant mythique. Au Pays basque, à Itxassou et dans le département du Nord existent deux lieux nommés Pas de Roland. Si en Pays basque il s'agit d'un trou dans la roche, rond et vertical, qui résulte selon la légende d'un coup de sabot donné par le cheval de Roland qui lui ouvrit un passage pour fuir les Vascons, dans le Nord il désigne un lieu censé être une immense trace de sabot du destrier.Les quatre parties de la chanson


La chanson peut être divisée en quatre parties :


1. La trahison de Ganelon : Ganelon, beau-frère de Charlemagne et beau-père de Roland, jaloux de la préférence de Charlemagne envers son neveu auquel l'empereur a confié l'arrière-garde de ses armées, trahit Roland. Il intrigue avec le calife Marsile, roi des Sarrasins pour s’assurer de la mort de Roland. Cette partie va des laisses 1 à 79 dans la chanson.


2. La bataille de Roncevaux : Roland et son compagnon le chevalier Olivier meurent dans la bataille ainsi qu'un grand nombre de Sarrasins et de Francs. Cette partie va des laisses 80 à 176.


3. La vengeance de Charlemagne sur les Sarrasins : Roland avait sonné du cor pour alerter Charlemagne mais quand ses armées arrivent pour secourir l'arrière-garde, le comte est déjà mort. Charlemagne venge alors son neveu en battant les Sarrasins avec l'aide de Dieu. Cette partie va des laisses 177 à 266


.4. Le jugement de Ganelon : Après la bataille, Charlemagne fait juger Ganelon qui est condamné à mourir écartelé. Cette partie va des laisses 267 à 291.


Synopsis




Marsile, roi Maure souhaitant épargner sa ville Saragosse de l'avancée de l'armée des Francs, convient d'un traité de paix avec Charlemagne. Ce dernier se demande qui sera envoyé comme émissaire à Marsile, qui a une grande réputation de traîtrise. Celui qui sera envoyé courra donc un grand danger. L'empereur refuse que ses chevaliers préférés prennent ce risque. On décide enfin, sur proposition de Roland, d'envoyer Ganelon. Mais Ganelon, corrompu et haineux envers Roland, décide de trahir Charlemagne et propose un plan à Marsile. Marsile fera semblant de conclure la paix avec Charlemagne, qui se retirera. Roland commandera l'arrière-garde. Les Sarrasins attaqueront alors par surprise l'arrière-garde isolée. Une fois Roland, le plus vaillant des chevaliers de Charlemagne, tué, Ganelon considère que l'armée de Charlemagne ne vaudra plus rien. Marsile approuve le plan. Ganelon rejoint Charlemagne, qui se retire avec son armée. Roland prend comme prévu la direction de l'arrière-garde, tandis que Ganelon reste en compagnie de l'empereur.Les Sarrasins attaquent Roland dans le défilé de Roncevaux. le preux Olivier, ami et confident de Roland, signale une large troupe sarrasine approchant l'arrière-garde. Il demande à Roland de sonner du cor (ou olifant) pour avertir Charlemagne. Roland préfère mourir en guerrier plutôt que de se déshonorer en appelant à l'aide (il avait un dicton qui disait : il faut toujours avancer et jamais reculer). Les hommes de Roland se battent contre une force (commandée par Marsile) vingt fois supérieure à la leur, et malgré la bravoure de ses hommes, l'arrière-garde de Charlemagne est exterminée. Lorsqu'il ne reste plus que soixante combattants, et après qu'Olivier soit tombé, Roland fait sonner son olifant tellement fort qu'il « explose » (ses veines éclatent). Charlemagne, quant à lui, continue à s'éloigner avec le gros de l'armée, persuadé par Ganelon que le son du cor, qu'il entend, n'est pas un appel à l'aide.Mais Charlemagne finit par soupçonner le pire et chevauche vers le lieu de l'embuscade. Pendant ce temps, tous les chevaliers de l'arrière-garde meurent, mais Roland et l'archevêque Turpin blessés arrivent à faire fuir l'armée maure avant de s'effondrer tous les deux.



Roland a encore la force d'essayer de briser son épéeDurandal contre un bloc de marbre pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains de l'ennemi, sans succès : la lame luit et flamboie sans s'ébrécher. Il s'allonge face à l'Espagne pour mourir et c'est alors que saint Michel, Chérubin et saint Gabriel emportent son âme vers le paradis.Quand Charlemagne rejoint son arrière-garde, il est trop tard, Roland est mort et la bataille est terminée. L'armée de Marsile a subi de lourdes pertes, mais elle est renforcée par une immense armée représentant l'ensemble des peuples musulmans. Cette armée affronte l'armée de Charlemagne.Il s'engage alors une seconde bataille, aux effectifs énormes (et totalement invraisemblables pour l'époque), mais littérairement moins célèbre que la première. Charlemagne détruit l'armée sarrasine avant de retourner à Aix-la-Chapelle. Là, il doit apprendre la triste nouvelle à la belle Aude, sœur d'Olivier et fiancée de Roland, qui meurt sur le coup à cette annonce. Le jugement de Ganelon peut alors commencer. Des seigneurs prennent part à sa cause et des duels sanglants s'engagent. Ils mourront pendus et Ganelon écartelé.Portée historiqueTaillefer, combattant aux côtés de Guillaume le Conquérant à Hastings aurait entonné la Chanson de Roland pour galvaniser les troupes normandes. D'après de nombreux historiens, tout au long du XIe siècle et du XIIe siècle, les troupes françaises auraient régulièrement déclamé ce chant carolingien avant de livrer bataille. On raconte aussi que le roi Jean demanda un jour à ses soldats : « pourquoi chanter Roland s'il n'y a plus de Roland ? » Ce à quoi un homme répondit : « il y aurait encore des Roland s'il y avait des Charlemagne. »



La chanson de Roland 566px-10

 Huit moments de la chanson de Roland sur la même enluminure
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tancrède




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MessageSujet: Re: La chanson de Roland   La chanson de Roland Icon_minitime31.07.13 1:08

Le 15 août 778, l'arrière-garde de l'armée franque est attaquée dans les Pyrénées par des montagnards basques. Quelques chefs sont tués, dont le comte Roland, l'un des fidèles du roi Charles 1er, futur Charlemagne. 300 ans plus tard, au XIe siècle, des troubadours ou trouvères ont tiré de cette échauffourée pyrénéenne un poème épique : la Chanson de Roland.
C'est un peu l'équivalent de l'Iliade pour les Francs et l'ensemble des Occidentaux. Il exalte de façon quelque peu anachronique les vertus chevaleresques, magnifiées par le «beau Moyen Âge», celui des XIIe et XIIIe siècles (amour, honneur, défense de la foi, vaillance, fidélité, amitié).
La seule version que nous possédions de la Chanson de Roland est en dialecte anglo-normand. Elle comprend pas moins de 4002 vers de dix syllabes, répartis en 291 laisses (ou strophes).
La chanson de Roland Roland
L'action se situe au col de Roncevaux, passage usuel des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Et ce sont des Sarrasins musulmans, bien sûr, et non des Basques chrétiens, qui attaquent et exterminent l'arrière-garde de l'armée. Le poème fait de Roland le neveu de l'«empereur à la barbe fleurie», victime de la jalousie de Ganelon, un traître qui se vend au roi musulman Marsile.
XLII. Le Sarrasin dit : «Je m'émerveille grandement de Charlemagne qui est chenu et blanc ! A mon idée, il a plus de deux cents ans. Par tant de terres il est allé en conquérant ; il a reçu tant de coups de bons épieux tranchants ; tant de riches rois qu'il a tués et vaincus sur le champ de bataille ! Quand sera-t-il lassé de guerroyer ? -  Pas aussi longtemps, répond Ganelon, que vivra Roland : il n'y a tel vassal d'ici en Orient. Très preux aussi est Olivier, son compagnon ; les douze pairs, que Charles aime tant, forment l'arrière-garde avec vingt mille Français. Charles est en sûreté, et ne craint homme vivant.»
XLIII. «Beau sire Ganelon, dit le roi Marsile, j'ai une telle armée que vous n'en verrez pas de plus belle ; je puis avoir quatre cent mille chevaliers : puis-je combattre Charles et les Français ?» Ganelon répond : «Pas pour cette fois ! Vous y perdriez beaucoup de vos païens. Laissez la folie ; tenez-vous à la sagesse ! Donnez à l'empereur tant de richesses qu'il n'y ait Français qui ne s'en émerveille. Pour vingt otages que vous lui enverrez, en douce France s'en retournera le roi ; il laissera son arrière-garde derrière lui. Il y aura son neveu, le comte Roland, je crois, et Olivier, le preux et le courtois. Ils sont morts, les deux comtes, si l'on m'en croit. Charles verra son grand orgueil tomber ; il n'aura plus jamais le désir de guerroyer contre vous» (traduction en français moderne par Lagarde et Michard, Bordas).
Sur la miniature ci-dessous, qui se lit comme une bande dessinée, Roland se résout à sonner du cor ; à droite, le traître Ganelon tente de dissuader le roi Charlemagne de revenir sur ses pas pour secourir son neveu ; au-dessous, Olivier et Roland, mourants, se disent adieu, et Roland brise son olifant (ou cor) sur la tête d'un Sarrasin.
CXXXIII. Roland a mis l'olifant à sa bouche ; il l'enfonce bien, sonne avec grande force. Hauts sont les monts et la voix porte loin : à trente grandes lieues on l'entendit se répercuter. Charles l'entend et tous ses compagnons. Le roi dit : «Nos hommes livrent bataille !» Ganelon lui répliqua : «Si un autre l'eût dit, cela paraîtrait grand mensonge !»
CXXXV. Le comte Roland a la bouche sanglante. De son chef la tempe s'est rompue. Il sonne l'olifant, à grande douleur, à grand'peine. Charles l'entend, et ses Français l'entendent. Le roi dit : «Ce cor a longue haleine !» Le duc Naimes répond : «C'est qu'un baron y prend peine ! Il y a bataille, j'en suis sûr. Celui-là l'a trahi qui vous en veut détourner. Armez-vous, lancez votre cri de ralliement et secourez votre noble maison : vous entendez assez que Roland se lamente !»

Roland et son ami Olivier ayant péri dans l'honneur, Charlemagne les venge et punit comme il se doit Ganelon. La belle Aude, fiancée de Roland, meurt incontinent de chagrin (...).
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