L' almanach de la mandragore
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 La chanson de geste

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amyvette

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MessageSujet: La chanson de geste   La chanson de geste Icon_minitime10.07.13 0:10

Une chanson de geste est un récit versifié (un long poème) en décasyllabes ou, plus tardivement, en alexandrins, assonancés regroupés en laisses (longues strophes de taille variable), relatant des épopées légendaires héroïques mettant en scène les exploits guerriers des rois ou des chevaliers, remontant aux siècles antérieurs. Les chroniques médiévales prennent par la suite le relais des chansons de geste.


La « geste »


La geste, du latin gesta, est une « action d'éclat accomplie » de caractère guerrier ou fantastique. Tous les modes d'expression sont utilisés : la parole, le chant, le mime.Les cantilènes sont très anciens, et ont précédé et inspiré les gestes et chansons de geste. Le mot geste « usurpe ordinairemnent, chez nos premiers poètes, le sens de race ou famille. Il y eut alors la geste des Loherains, la geste des pairs de Vermandois, des enfants d'Aimery, etc »;  les grandes familles du haut Moyen Âge ont compilé en recueils les récits et cantilènes valorisant leur famille, en excluant plus ou moins les autres, ce qui n'était cependant pas l'intérêt des trouvères qui s'adressaient à la foule. Puis dans un second temps, l'invention s'est introduite et étendue dans ces récits, en mélangeant aussi des évènements d'époques et de portées différentes, réagencés en renommant les personnages pour la cohérence interne de la geste ou pour convenir à un commanditaire. Ce type de récit apparaît à l'aube de la littérature française, vers la fin du XIe siècle (elles sont chantées entre 1050 et 1150). Les dernières ont été produites au cours du XVe siècle. Les chansons de geste sont caractéristiques de la littérature médiévale et prennent la suite des grandes épopées de l'Antiquité. Elles sont rédigées en ancien français et en ancien occitan. Elles diffèrent d'un autre grand genre littéraire médiéval : la poésie lyrique, dont la langue cette fois-ci est uniquement l'occitan. Souvent anonyme, l'auteur de la geste est un troubadour (appelé aussi trouvère) qui la destinait à être chantée et accompagnée musicalement, devant un public large, populaire ou noble.


Classification


Au XIXe siècle, Paulin classe les gestes en trois types :



  1. Les chansons de geste qui recueillent et suivent une « tradition orale établie », probablement les plus anciennes et primitives
    (Ex. Gestes de Girard de Roussillon, de Raoul de Cambrai, des Loherains et de Guillaume d'Orange);

  2. Celles qui continuent ou poursuivent les précédentes, plus libres et qui brodent sur la tradition primitive
    (Ex. chansons d'Aspremont, de Gaufrey, de Ferabras, d'Ogier le Danois, de Guiteclin de Saxe, d'Auberi le Bourgoin, des quatre fils Aymon, d'Aiol, de Hue Chapet, de Jean de Lançon, etc.);

  3. Celles qui sont des « récits de pure invention »
    (Ex. Gestes de Lyon de Bourges, d'Othelin de Bourgogne, de Brun de la Montagne, de Bauduin de Sebourg, etc.).


Versification


Elle correspond à des codes variant selon les époques, et devait aider les trouvères à mémoriser de longs textes, éventuellement chantés.
Le nombre de pieds est généralement de dix, mais il existe des textes, supposés plus anciens, où le nombre de pieds est de huit.


Sujets


Écrites en langue d'oïl par les trouvères, et en langue d'Oc, par les troubadours, elles chantent la valeur martiale des chevaliers, héros de l'ère de Charles Martel et de Charlemagne, et leurs batailles contre les Maures. À ces légendes historiques s'est ajoutée une forte touche de merveilleux : des géants, de la magie et des monstres apparaissent parmi les ennemis avec les Sarrasins. Avec le temps, les aspects historiques et militaires se sont affaiblis en faveur des aspects merveilleux. Les thèmes des chansons de geste sont devenus notoires en tant que matière de France, qui s'oppose à la matière de Bretagne, traitant du roi Arthur et de ses chevaliers, et à la matière de Rome, qui mélange la mythologie grecque (Guerre de Troie en particulier), et les contes d'Alexandre le Grand, de Jules César, et d'autres figures de l'Antiquité présentées comme des exemples de chevalerie. Lorsque les mœurs médiévales se sont adoucies et se sont tournées vers plus de subtilité, on a préféré à la chanson de geste les récits courtois qui en sont inspirés mais insistent plus sur les relations entre le chevalier et sa dame.


Le héros épique


Dans les chansons de geste seule la classe féodale est mise en scène. Le héros épique est un chevalier doué d'une force surhumaine, capable d'endurer toutes sortes de souffrances physiques ou morales. Exemplaire par sa fidélité à son seigneur, il est élu pour sa perfection et représente toujours une collectivité dont l'existence est en jeu. Avec Charlemagne, par exemple, c'est la « dulce France » et le monde chrétien qui luttent et souffrent pour vaincre à la fin. Les forces divines s'ajoutent presque toujours pour le secourir. La mort est le moment le plus émouvant du récit et recèle une leçon dictée par la vision religieuse et féodale de la société : la souffrance et la mort sont nobles lorsqu'elles sont subies pour Dieu et le suzerain. Ainsi le public, qu'il soit chevaleresque ou populaire, est appelé aux grandes émotions collectives et religieuses. Les autres personnages ont des rôles définis : ami confident, traître, ennemi, lâche, etc. Ils figurent dans le récit pour souligner davantage l'héroïsme et les vertus du héros principal.


Principales gestes


Il reste moins de cent chansons de geste. Les trouvères des XIIIe et XIVe siècles ont groupé les chansons de geste en trois grandes séries appelées des Cycles ou des Gestes. Chaque Cycle comprend des poèmes épiques qui se déroulent autour des exploits d'un même héros ou des membres de sa famille. On distingue le Cycle du roi (Charlemagne), le Cycle de Guillaume d'Orange et le Cycle de Doon de Mayence, également appelé cycle des barons révoltés.

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